Syndrôme de la page blanche
Vous fixez la même page blanche, attendant que l'inspiration vienne, heure après heure, jour après jour, mais vous ne pouvez rien faire : cette page est toujours blanche.
Le curseur clignote comme s'il vous accusait de ne pas être un écrivain, de ne pas être capable de communiquer par écrit. Le stylo vacille dans vos mains. Vous tournez le regard et vous vous dispersez face à la difficulté. Oh, si seulement vous étiez devant un groupe de personnes, vous n'auriez aucun mal à bavarder et à aborder le sujet dont vous voulez parler. Peut-être seriez-vous plus à l'aise sur scène, devant un podium équipé de micros, avec des foules de visages qui vous regardent avec impatience. Peut-être vous y épanouiriez-vous (ou sinon vous pouvez consulter l'article sur la peur de parler en public 😉).
Vous connaissez ce sentiment : lorsque vous devez rédiger un essai mais que vous ne savez pas par où ni comment commencer : tout a l'air clair (ou non) dans ma tête mais je n'arrive pas à le formuler par écrit. Qui ne l'a jamais connu dans un examen, un dossier de fin d'études ou bien même des documents à écrire en entreprise.. Je ne sais pas par où commencer.
Pour une raison ou une autre, vous ne pouvez pas écrire une phrase sans appuyer sur "supprimer" toutes les deux secondes. Cette envie d'arrêter est paralysante, d'autant plus qu'après l'ère du papier et du crayon, les mots numériques vont et viennent facilement.
Comment ne plus être confronté au syndrome de la page blanche ?
Écrire, raturer, continuer d'écrire 📝
C'est typiquement ce que pourrait vous dire un prof. Écrire, raturer, ré-écrire : cela fonctionne à merveille. Il m'est arrivé de mettre en marche le minuteur, de poser le stylo sur le papier et de ne rien trouver à écrire. Même les jours où j'étais persuadé que je ne pourrais produire aucun contenu, il y a toujours quelque chose que je ne connaissais pas qui se retrouve sur la page.
Dans les ateliers d'écriture, chaque participant peut écrire de nombreuses pages à l'aide en se laissant la liberté d'écrire. Il faut se laisser la liberté de ne pas écrire juste du premier coup. Mais sans écrire, il n'est pas possible de donner du sens à ce que vous n'avez pas créé.
Voici ce que vous devez faire :
Préparez votre cahier et votre stylo (ou votre document vierge si vous écrivez sur l'ordinateur) et décidez de la durée pendant laquelle vous voulez écrire. En général, nous faisons cela pendant au moins dix à vingt minutes, mais vous pouvez aller plus loin si vous le souhaitez. Vous pouvez aussi décider du nombre de pages au lieu de la durée - disons deux à trois pages, à main levée.
Maintenant, vous commencez simplement à écrire. C'est tout. Pas de pause pour réfléchir à ce que vous voulez dire ou, pire, à la façon dont vous voulez le dire. Il suffit d'écrire. Pas de ratures ou de suppressions. Même si vous devez commencer par dire : "Je ne sais pas quoi écrire. C'est tellement stupide. Je ne peux pas faire ça...", ce n'est pas grave.
Continue d'écrire, tu iras plus loin avant même que la première page soit terminée.
Les types d'écriture
L'écriture créative
C'est vraiment très simple. Choisissez un objet ou une situation à décrire, et assurez-vous qu'il s'agit d'un objet concret et visible. Ne faites pas cela avec des émotions complexes pour le moment. Ensuite, commencez par la phrase la plus basique pour le décrire - rien de compliqué. Par exemple, il peut s'agir de votre bureau, où vous êtes assis en ce moment. Ou la vue par la fenêtre.
- "Mon bureau est en désordre"
- "Le temps est nuageux, les nuages prennent des formes fascinantes ☁️"
Une fois que vous avez appris la phrase de base, commencez à élaborer un peu. En quoi votre bureau est-il en désordre ? Qu'est-ce que vous voyez ? À quoi ressemble le bureau en question ? Où se trouve le bureau ?
Oser écrire sur quoi que ce soit. Le plus dur est généralement de se lancer
Continuez à développer jusqu'à ce que vous en ayez fait assez. Parfois, cela ne donne qu'un paragraphe de taille décente, qui est toujours un paragraphe de plus que ce que vous avez commencé. D'autres fois, cela peut vous entraîner une grande inspiration et trois pages plus tard, vous êtes toujours en train d'écrire sur la tache de café sur le bois sous votre coude pendant que vous écrivez.
L'écriture "scientifique"
Trop de gens considèrent le processus d'écriture comme un flux magique : il suffit de trouver la bonne inspiration et les mots sortent tout seuls. Il est vrai que l'inspiration peut rendre votre processus d'écriture plus rapide et même agréable. Pourtant, surtout lorsqu'il s'agit de recherche scientifique, l'inspiration n'est pas seulement une chose surfaite mais peut même être un facteur contre-productif. Parfois, il vous arrive d'avoir une idée et de commencer à écrire toutes vos pensées de la manière la plus fluide possible. Mais si vous rédigez un essai scientifique, un article ou une thèse, ce genre de zèle frénétique peut être dû au fait que vous n'avez pas pris en considération toutes les données nécessaires pour faire votre travail correctement... et le blocage peut venir plus tard.
L'objectif principal de l'écriture scientifique n'est pas de fasciner les gens
L'objectif de l'écriture scientifique est de communiquer avec précision des observations et des analyses. Cela est encore plus vrai si vous êtes un érudit qui écrit sur la littérature, la philosophie ou la religion.
Il est bien plus utile d'être méthodique que de chercher l'inspiration. Après tout, l'écriture est un travail comme un autre, alors agissez en conséquence : réveillez-vous tôt le matin, prenez un petit-déjeuner correct et fixez-vous un objectif spécifique et réalisable, quelque chose comme "écrire une page sur ce sujet", ou "vérifier la littérature pertinente concernant ce sujet", et ainsi de suite.